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vendredi 17 juillet 2015

Projet d'aèroport de Notre Dame Des Landes : Les associations font appel de la décision du tribunal administratif de Nantes de rejeter les recours intentés.


Voici le communiqué de France Nature Environnement.

Les photos qui illustrent cet article ont été prises dimanche 12 juillet au rassemblement des opposants par Sylvie et Alain.

 

Le tribunal administratif de Nantes a rejeté les recours intentés par FNE, FNE Pays de la Loire, Bretagne Vivante, la LPO Loire-Atlantique, Eau & Rivières de Bretagne et SOS Loire-Vivante-ERN France à l’encontre des différentes autorisations environnementales du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Les associations font appel de ces décisions.

 
Des débats et des spectacles

La cour administrative d’appel de Nantes, qui sera saisie dans les prochains jours par les associations, devra examiner la régularité des analyses des juges de première instance. Ces analyses sont critiquables sur de nombreux points au niveau juridique : minimisation de
la portée du rapport du collège d’experts scientifiques, refus d’examen comparé d’autres sites quant à la présence de zones humides, erreur dans l’échelle d’appréciation de l’état de conservation des espèces … « Les motifs de fragilité du raisonnement du tribunal administratif ne manquent pas, justifiant notre choix de le contester devant le juge d’appel » indique Yves Lepage, vice-président de FNE Pays de la Loire.

Une superbe exposition


Un dossier toujours pendant devant la Commission européenne

Les juges ont également estimé que l’aéroport et le réaménagement des voiries aux alentours (programme viaire) ne constituaient pas deux projets interdépendants et ont par conséquent rejeté l’argument de l’absence d’évaluation environnementale globale de ces deux volets du projet. Pourtant, ce point suscite de vives critiques de la part la Commission européenne : « la France fait sur ce projet l’objet d’une mise en demeure de la Commission pour violation de la directive sur l’évaluation environnementale des plans et programmes » souligne Gilles Huet, délégué régional d’Eau & Rivières de Bretagne. Il rappelle que cette mise en demeure n’a toujours pas été satisfaite.




Un nouvel aéroport l’année de la COP 21 ?

Dans l’attente des décisions d’appel, les associations rappellent que plusieurs autorisations manquent pour que les travaux puissent être lancés. Elles renvoient le gouvernement à sa responsabilité au moment où la France organise à l'automne le sommet sur le climat et lui demandent de remettre le dossier entièrement à plat : « localisé au pire endroit possible, l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes favorise un mode de transport du passé, extrêmement gourmand en énergies fossiles. Quel exemple à quelques mois de l’accueil de la COP 21 ? » s’interroge Denez L’Hostis, Président de France Nature Environnement.

Télécharger le jugement eau de plateforme en format PDF.
Télécharger le jugement desserte routière en format PDF.
Télécharger le jugement eau desserte en format PDF.
Télécharger le jugement espèces protégées en format PDF.


Télécharger ce communiqué en format PDF.



France Nature Environnement est la fédération française des associations de protection de la nature et de l'environnement. C'est la porte-parole d'un mouvement de 3000 associations, regroupées au sein de 80 organisations adhérentes, présentes sur tout le territoire français, en métropole et outre-mer. Retrouvez-nous sur fne.asso.fr, Facebook et Twitter (@FNEasso).



On termine le rassemblement en musique



samedi 4 juillet 2015

Incendie à la centrale nucléaire de Paluel : le "Grand Carénage" vire au carnage !



Réseau sortir du nucléaire : communiqué de presse  - 3 juillet 2015



La centrale nucléaire de Paluel, qui devait ouvrir le bal du "Grand Carénage", travaux de grande ampleur destinés à prolonger la durée de fonctionnement de l'ensemble du parc nucléaire français, vient d’être touchée par un incendie aux conséquences lourdes.
Alors que des travaux de découpe avaient lieu en salle des machines dans le cadre de la 3ème visite décennale, un feu s’est déclaré à l’intérieur d’un condenseur, suite à des précautions insuffisantes pour empêcher les matériaux de s'enflammer. Il aura fallu 71 pompiers et plus de 6 heures pour "maîtriser" le feu, mais les pompiers restent confrontés à une quantité considérable de métal fondu à très haute température. Un incendie aussi long, avec fusion de métaux, est un événement rare qui en dit long sur la gravité du problème. Au vu des dégâts et des coûts de remplacement d’une telle pièce - sans compter qu’il serait peu probable que le feu n’ait pas aussi endommagé d’autres équipements -, il faudrait prendre acte dès maintenant du non-redémarrage du réacteur !
Cet incendie fait suite à deux évacuations en l’espace d’une semaine à la centrale nucléaire du Blayais, suite au dysfonctionnement répété d’un sas de confinement, qui a laissé s’échapper des poussières radioactives et contaminé 11 personnes. Là encore, il s’agissait de travaux de maintenance en prévision de la prolongation des réacteurs et les précautions nécessaires n’avaient pas été prises.
Ces exemples suffisent à démontrer que le "Grand Carénage" risque de virer au grand carnage.. Alors qu’aux dires de l’Autorité de sûreté nucléaire, EDF est déjà débordée par les opérations de maintenance qu’elle a elle-même programmées, comment prétendra-t-elle gérer des travaux de grande ampleur et souvent inédits sur plusieurs centrales à la fois ? Et dans quelles conditions se feront ces travaux ? Alors que les travailleurs du nucléaire alertent sur les cadences infernales qu’ils subissent, EDF envisage-t-elle de les solliciter encore plus… ou de recourir à de nouvelles recrues non formées, aux risques dans tous les cas de nouvelles malfaçons ?
Avec de tels déboires, il est indubitable que les 55 milliards d’euros prévus à l’origine par EDF pour cette opération seront largement dépassés. Surtout, outre que certaines pièces sensibles au vieillissement ne pourront être remplacées, les centrales ainsi rafistolées ne connaîtront au final pas d’amélioration notoire de leur sûreté et ces travaux se réaliseront au prix de souffrances humaines considérables, de contaminations et d’un gaspillage éhonté de sommes qui seraient plus utilement investies dans les énergies renouvelables et les économies d’énergie. Plutôt que de mener ce rafistolage inutile, coûteux et dangereux, il faut mettre en oeuvre en urgence la sortie du nucléaire, en commençant par l’arrêt des réacteurs de plus de 30 ans..


mercredi 1 juillet 2015

COMMUNIQUÉ DU COLLECTIF POUR LA DÉFENSE ET L’EXTENSION DU PARC DE LA COURNEUVE GEORGES-VALBON : 1er juillet 2015



L’abandon du « projet Castro », une première victoire pour le Collectif de défense du parc. Mais le compte n’y est pas encore : nous exigeons le retrait de tout projet de construction de logements sur le Parc de La Courneuve.
Ce matin, lors d’une conférence lançant une consultation sur l’avenir du parc de la Courneuve, Stéphane Troussel, président du Conseil départemental du 93, a annoncé que le Premier ministre renonçait à reprendre le projet Castro à son compte.
C’est une première victoire pour la mobilisation citoyenne et populaire. Après S. Troussel, après J.-P. Huchon, président de la Région Île-de-France, le Premier ministre semble lui aussi renoncer à construire 24000 logements sur le parc de la Courneuve Georges-Valbon.
Fini donc le soutien à ce projet comme ils l’avaient formulé en octobre 2014, en février 2015 et en avril 2015 pour le Premier ministre. Ils reculent face à la mobilisation unitaire d’une cinquantaine d’organisations politiques, associatives et syndicales et surtout face au rejet populaire de ce projet. À ce jour, plus de 10000 personnes ont signé la pétition demandant le retrait de tout projet de construction de logements sur le parc.
Le Collectif de défense du parc prend acte positivement de ce changement de position. Toutefois des ambiguïtés demeurent.
Les propos du Premier ministre, dans un courrier adressé au Président du Conseil départemental le 29 juin, méritent des précisions.

« Notre objectif, dans le respect de l’enveloppe du Parc, est d’aménager en partie ses franges pour y amener davantage d’activité et du logement. » De quoi parle-t-on ? Qu’entend-on par « franges » ? Les limites actuelles du parc ? À l’extérieur ? Couper une frange de cheveux, ça reste couper les cheveux qui sont sur votre tête.
Le Premier ministre demande à ce que la question « de l’outil réglementaire » qu’il utiliserait pour aménager le parc ne soit pas « un préalable » pour faire avancer ce projet.
Tout cela reste donc flou. Pour le Collectif, le préalable à toute discussion est que le gouvernement affirme clairement qu’il n’est pas question de construire des logements dans le parc. De même, le retrait de l’OIN (Opération d’Intérêt National dans le cadre du Grand Paris) est un préalable à l’organisation d’une concertation élargie sereine et productive.
La consultation populaire initiée par le Collectif et quelques villes est désormais reprise par le Conseil départemental avec le souhait de la part du Premier ministre « que le calendrier des discussions puisse être accéléré et de disposer dès la fin juillet d’un premier bilan des orientations ». Si cette consultation peut conduire à étendre le parc dans nos villes et à en faciliter l’accès, nous en serons des acteurs exigeants mais pas dans la précipitation !
Car l’avenir du parc, c’est son extension. La modernité, c’est l’accès de tous à des espaces naturels et de loisirs ; c’est de faire entrer le parc dans la ville et sûrement pas de bétonner et de privatiser notre bien commun.

Plus que jamais, l’heure reste à la mobilisation. C’est pourquoi nous appelons tous les usagers du parc, tous les Séquano-Dionysiens, à venir manifester le 5 juillet pour la grande journée LEPARKÉTANOU ! avec pique-nique, prises de parole, manifestation et concerts dans le parc.