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lundi 30 janvier 2017

Vote de la reconstruction de l’incinérateur d’Ivry-Paris 13 : les associations resteront mobilisées



 En plein pic de pollution, des élus envisagent la création d'un nouvel incinérateur des déchets à Ivry-sur-seine, aux portes de Paris.
Coût de l'opération : 2 milliards d'euros d'argent public ! C'est 4 fois le coût de l'aéroport Notre-Dame-Des-Landes. Dix fois plus que ce que coûterait le développement du tri et du recyclage des déchets, au lieu de l'incinération et de l'intoxication de l'air.
Les gagnants ? Deux multinationales, Vinci et Suez !
Les perdants ? Notre santé, nos impôts, notre planète.
Pourtant, d'autres solutions existent. Mais elles nécessitent notre mobilisation. A nous de les exiger et de faire le choix des politiques qui les portent avec nous. A vous de partager et d'alerter !
 Collectif 3 R



COMMUNIQUE DE PRESSE [Zero Waste France + Collectif 3R] Paris, le 26 janvier 2017:


Paris, le 26 janvier 2017 – Ce matin, les élus du Syctom ont fait un pas de plus vers la reconstruction de l’incinérateur d’Ivry-Paris 13, en validant la première tranche conditionnelle du marché public attribué au groupement IP13 emmené par Suez et Vinci. Le Collectif 3R, Zero Waste France et l’ensemble des associations et collectifs mobilisés contre ce projet regrettent que ce vote ait eu lieu sans que le plan alternatif proposé (planbom.org) ait été examiné, malgré les demandes de nombreux citoyens et élus.

Le projet IP13, incompatible avec l’ambition zéro déchet
Les associations rappellent l’ampleur inégalée du projet (coût total de 2 milliards d’euros TTC ) le montant précis de la tranche votée ce jour n’ayant pas été communiqué) et son incompatibilité avec la politique zéro déchet pourtant affichée par la Ville de Paris et d’autres collectivités membres du Syctom. Des mesures pourtant essentielles pour rattraper le retard pris sur le tri sélectif, et appliquer de la Loi de transition énergétique (notamment la mise en place du tri des biodéchets), qui rendraient inutiles la reconstruction de l’usine.

Les associations envisagent des recours en justice
Suite à ce vote, le Syctom devrait engager très prochainement les procédures d’obtention du permis de construire, puis de l’autorisation d’exploiter l’installation. Le Collectif 3R et Zero Waste France font d’ores et déjà savoir qu’elles se mobiliseront pendant l’enquête publique, et étudieront les possibilités de recours juridiques.
Nous aurions souhaité pouvoir aller jusqu’au bout de la discussion avec l’exécutif du Syctom et avec les élus de la Ville de Paris. Les premiers expriment un désaccord concernant nos projections chiffrées, mais n’expliquent pas pourquoi ; les seconds disent rejoindre nos objectifs, mais dans une “temporalité” différente, sans plus de précisions ” regrette Flore Berlingen, directrice de Zero Waste France. “Face à l’échec de la concertation, nous sommes contraints à l’action en justice” ajoute Anne Connan, co-présidente du Collectif 3R, “nous sommes plus que jamais convaincus qu’il est de notre responsabilité en tant que citoyens de tenir bon pour éviter cette erreur monumentale”.

Pour en savoir plus :

 Comité syndical du SYCTOM – 26 janvier 2017.


Le SYCTOM a validé ce matin la construction de l’incinérateur d’Ivry à une grande majorité.
Quelques bribes de ce qui a été dit en séance

Anne Souyris (Conseillère municipal Paris /Groupe écologique de Paris):
Rappelle que le modèle est un modèle dépassé et dénonce des investissements engagés inutiles face à unepanoplie de mesures qui provoquerait la diminution attendue de production de déchets.
La déresponsabilisation sera la continuité logique de ce projet sur les 50 ans à venir, alors que d’ici 10 ans on aurait déjà pu atteindre les résultats déjà mesurés à Nantes et Lyon.
Déplore encore une fois que le plan B’OM rejeté par le SYCTOM n’est pas fait l’objet d’une réelle contre expertise et mise en concurrence face aux affirmations affichées à Ivry

Philippe Bouyssou (Maire Ivry):
Le vote du conseil municipal d’Ivry pour le projet du SYCTOM est l’image des arrangements politiciens qui vont à l’encontre des aspirations des habitants du territoire.
Déplore le silence de S.Royal face aux multiples demandes dénonçant un projet qui est à l’inverse des
préconisations vertueuses de la LTECV.

Mao Peninou (Conseiller municipal Paris / PS) :
Se gargarise des avancées significatives du projet obtenues dans le cadre de la concertation qui ont permis d’éliminer le TMB, d’externaliser la méthanisation, d’habiller l’usine en « vert ».
Les 3 principaux objectifs pour le SYCTOM dans le cadre de cette usine :
* Mettre fin à l’enfouissement : c’est oublier un peu vite que machefers et REFFIOM issus des incinérateurs resteront des déchets qui termineront toujours en enfouissement
Autres questions aussi à propos des digestats produits par la méthanisation de la FFOM issue des OMR traités dans les opération du pré-tri mis en place pour la fabrication des CSR , et qui ont de grandes chances d’être incompatibles avec des plans d’épandage..
* Maîtrise de l’appareil industriel : alors que c’est plutôt la mutualisation des usines qui est la bonne solution avec des unités « moyennes » et plus flexibles, le SYCTOM préfère construire « son » monopole.
* Les réseaux de chaleur sont incontournables : la seule production de réseaux de chaleur serait elle la seule justification des incinérateurs, ou ne s’agit-il pas de la seule voie de valorisation énergétique avec des marchés avec la CPCU très contraints. La production de chauffage urbain suit la même logique que la gestion des déchets : tant que la prévention (Isolation des logements et efficacité énergétique) ne sera pas à la hauteur des enjeux on aura besoin de ces alibis.
Les derniers évènements de grand froid justifient à eux seuls cette nécessité ; et la pollution qui va avec.

 Corinne Valls (maire de Romainville) :
Dossier que je ne connais pas assez bien ; je vote pour.

Romain Zavallone (Conseiller EELV du T12 ):
Rejoint les arguments développés par Anne Souyris, regrette la précipitation et une ignorance coupable quant à l’influence de ce type d’usine sur la santé des populations et son impact sur l’environnement.
Déplore en particulier qu’aucun scénario alternatif n’ait été chiffré par le SYCTOM qui refuse de se mesurer au plan B’OM
Souligne le document remis par FNE Ile de France à l’occasion de ce comité syndical demandant le report de la décision alors que le PRPGD de la région est en cours d’élaboration.

Hervé Marseille (Président du SYCTOM) :
Se félicite de la décision du conseil syndical !
Ironise sur les projets et perspectives élaborés et annoncés par les associations et se donne comme justification quelques conclusions du dernier rapport de la Chambre Régionale et Territoriale des Comptes qui note une situation en sous-capacité de traitement pour le SYCTOM ; c’est oublier un peu vite d’autres conclusions de ce rapport qui dénonce entre autres
* « l’échec d’une politique de traitement alternative à l’incinération » ,
* pour la collecte sélective des déchets « des résultats très éloignés des objectifs fixés »
* des résultats mitigés en matière de prévention
* des relations tendues avec la CPCUHM justifie encore la nécessité de cette usine par la mise en décharge de quelques dizaines de milliers de tonnes d’OMR a l’occasion de la grève sur l’usine d’Ivry au mois de juin, qui a bloqué l’incinération; c’est précisément la fragilité de ce type d’installation qui doit être aussi remise en cause , aussi bien que l’inadaptation à l’évolution des territoires ; une mutualisation effective des moyens de traitement aurait évité ce difficile contretemps.

vendredi 27 janvier 2017

NON À L’ABATTAGE DE L’AGENCE DES ESPACES VERTS

L'éducation à l'environnement n'est pas une priorité pour Mme Pécresse.

Pour en savoir plus nous vous proposons ci dessous le communiqué des personnels de l'agence des espaces verts, un article de la gazette et lien pour soutien éventuel


.

L’Agence des espaces verts (AEV) a été auditée par la Chambre Régionale des Comptes entre 2014 et 2015.

Aujourd’hui la Direction et le Conseil d’Administration de l’AEV ont fait le choix de suivre à la lettre  les préconisations du rapport de la CRC.
Il en résulte un impact négatif sous-évalué sur les missions de l’Agence ainsi que sur l’organisation des services.

Une feuille de route était attendue par tout le personnel, seules trois orientations ont été annoncées par mail et sans concertation avec les services :
Lien vers le communiqué de presse du 06/12/16 de Mme CABRIT, présidente de l’AEV :
I – BRADERIE d’une partie du patrimoine naturel régional, acquis et entretenu pour les franciliens depuis 40 ANS, protégeant des espaces naturels et agricoles de l’extension insatiable de l’urbanisation.
II – RENONCEMENT A LA MISSION D'ÉDUCATION A L’ENVIRONNEMENT : Sous prétexte de consolidation, on coupe nos racines ! Active depuis 17 ans, 10000 enfants et adultes franciliens à l’année  ne seront plus accueillis et sensibilisés par les 15 agents éco-animateurs.
III – MUTUALISATION : volonté de regrouper les moyens financiers, organisationnels voire humains des services supports avec ceux du Conseil Régional = réduction de personnel = perte de considération des spécificités de nos missions.
La transversalité avec les  acteurs de terrain ainsi que la réactivité liée aux besoins spécifiques et techniques risquent de ne plus être pris en compte. 
Conscients de la baisse drastique des budgets de fonctionnement, les agents de l’AEV ont participé à la recherche et à la mise en place de mesures d’économies tout en travaillant encore et toujours pour garantir un  service public de qualité aux usagers. Cela ne semble vraisemblablement pas suffisant !
POUR QUE L’AEV PUISSE CONTINUER A GÉRER ET A PRÉSERVER LES ESPACES NATURELS RÉGIONAUX DE LA MEILLEURE MANIÈRE, SIGNEZ !
Un sondage du personnel avait été réalisé afin d’obtenir la feuille de route tant attendue, voici le lien pour découvrir les statistiques clé !
https://drive.google.com/open?id=0B5KN0NI2qW1JM2ZiWng1WTR2Ukk
Cette pétition sera remise à:
  • Présidente de la région Ile de France
    Madame Valérie Pécresse
  • Présidente de l'Agence des Espaces Verts
    Anne CABRIT



PESTICIDES : DEMANDONS DES MESURES DE PROTECTION DES RIVERAINS



Un message de FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT.


Le projet d'arrêté relatif à la mise sur le marché et à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques et de leurs adjuvants visés à l’article L. 253-1 du code rural et de la pêche maritime est soumis à consultation du public jusqu’au 3 février 2017. C'est un texte fondamental pour l'encadrement de l'usage des pesticides en France.
Vous avez été nombreux à vous mobiliser à l'automne dernier pour que ce texte intègre des mesures de protection des riverains des épandages de pesticides (plus de 2700 mails envoyés aux Ministres concernés).
La dernière version du texte, soumise à consultation, ne contient plus aucune mesure de protection des riverains. Nous vous demandons donc de vous mobiliser massivement, pour répondre à cette consultation publique avant le 3 février 2017, à l'aide de la réponse-type proposée sur ce lien (et ci dessous) que nous vous proposons de reprendre et d'adapter. Pensez à nous mettre en copie de vos envois et à diffuser largement l'information autour de vous.


www.fne.asso.fr




Écrivez un mail à cette adresse : consultations-public.bib.dgal@agriculture.gouv.fr
Pour vous y aider, nous vous proposons de copier  le texte ci-dessous ou de vous en inspirer. N'oubliez pas ensuite de partager cet article pour donner de l'ampleur à la mobilisation
Objet : "arrêté utilisation PPP"


Madame, Monsieur,
Le projet d’arrêté Projet d'arrêté relatif à la mise sur le marché et à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques et de leurs adjuvants visés à l’article L. 253-1 du code rural et de la pêche maritime est soumis à consultation du public jusqu’au 3 février 2017.
Je souhaite attirer l’attention des pouvoirs publics sur une grave lacune de ce projet d’arrêté, qui ne comporte aucune mesure de protection des riverains vis-à-vis des épandages de pesticides.
Je demande que les épandages de produits chimiques de synthèse soient notamment encadrés par les dispositions suivantes :
- interdiction de pulvériser des produits à moins 10 mètres des zones adjacentes, qu’il s’agisse de lieux habités ou de zones naturelles (cours d’eau, points d’eau, forêts …) ou cultivées
- en arboriculture, où la pulvérisation se fait en hauteur avec une dispersion beaucoup plus large, interdiction de pulvériser des produits à moins de 50 mètres des lieux d’habitation
- une possibilité de dérogation à ces distances uniquement si la technique de pulvérisation utilisée est à faible dispersion ou si la parcelle traitée est isolée par des obstacles végétaux (comme des haies) ou artificiels (comme des filets).
Je rappelle que la consommation de pesticides continue d'augmenter en France.
Pourtant, leurs impacts négatifs sur l’environnement (pollutions des eaux, pertes en biodiversité, appauvrissement des sols, etc.) sont aujourd'hui avérés. Les pesticides imprègnent tous les milieux naturels avec 92% des cours d’eau pollués et dans des régions d’usage intensif, des impacts indiscutables sur la qualité de l’air.
De plus, l’expertise collective de l’Inserm, publiée en 2013, a mis en évidence une association entre les expositions aux pesticides et certaines pathologies chroniques, notamment certains cancers, certaines maladies neurologiques (maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer, troubles cognitifs...) et certains troubles de la reproduction et du développement. Dans son récent rapport sur les expositions professionnelles, l’ANSES recommande clairement la réduction du recours aux pesticides ainsi que le renforcement des mesures de prévention. L’enjeu sanitaire est donc également important pour les agriculteurs eux-mêmes.
Il devient impératif de réduire l’exposition des populations à ces produits. Les Français y sont d’ailleurs de plus en plus attentifs, comme l’a montré le retentissement du dernier reportage de Cash Investigation sur le sujet. Nous y sommes exposés via notre alimentation, mais l’épandage de ces produits est aussi un moment à haut risque de contamination pour les riverains.
C’est pourquoi nous devons mettre tout en œuvre pour réduire rapidement de moitié l’usage des pesticides en France, supprimer les molécules les plus dangereuses pour la santé et l’environnement, mais aussi prendre dès à présent toutes les mesures pour protéger les riverains des épandages de ces produits.