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samedi 19 octobre 2019

Non au projet d'extension de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle




"Dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron, onze ONG et collectifs citoyens réclament l’abandon du terminal T4, qui devrait accueillir 40 millions de passagers en 2037. Un projet incompatible avec les engagements de l’accord de Paris sur le climat"


Monsieur le Président de la République,
nous vous demandons l’abandon du projet d’extension de l’aéroport de Roissy (Terminal 4) au nom de l’urgence climatique.

Lors de votre discours du 24 septembre 2019 à l’assemblée générale de l’ONU, vous avez déclaré qu’il fallait « remettre en cohérence nos agendas et nos actions » et qu’il fallait « que les grands pays de ce monde arrêtent de financer de nouvelles installations polluantes dans les pays en voie de développement. » Vous avez également déclaré vouloir mener « cet agenda de réconciliation »
en France et en Europe.


En toute cohérence, cette ligne est également celle de votre gouvernement. Comme l’a déclaré votre secrétaire d’Etat Brune Poirson, représentante de la France lors de la COP 24 à Katowice, « les scénarios du GIEC sont connus de tous. Nous ne sommes pas sur la bonne trajectoire d’émissions pour survivre. [...] Ce diagnostic nous l’avons tous reconnu en signant l’Accord de Paris. Il nous incombe donc d’être cohérents, c’est-à-dire d’agir en conséquence à tous les niveaux. »


Cette cohérence est en effet essentielle. Elle est même la condition de la confiance des citoyens dans l’action politique. Et c’est cet agenda de cohérence entre les mots et les actes que nous appelons de nos vœux dans le domaine du transport aérien aujourd’hui. Vous avez mis en place le Haut Conseil pour le Climat. Ce dernier a également mis en avant l’exigence de cohérence dans son rapport 2019. Selon ce rapport, « l’objectif de neutralité carbone en 2050 visé par la stratégie nationale bas-carbone révisée est cohérent avec les objectifs de
l’accord de Paris et les dernières connaissances scientifiques, mais il ne couvre pas l’entière responsabilité de la France car les émissions liées aux transports aériens et maritimes internationaux et aux importations ne sont pas incluses ».


Le transport aérien illustre en effet pleinement ce mur de l’incohérence auquel nos responsables politiques se heurtent trop souvent. Et le projet de terminal 4 à Roissy porté par le groupe ADP est plus encore archétypal. Selon les chiffres d’ADP, le terminal 4 pourrait générer une hausse de trafic aérien de 38% d’ici 2037, avec 500 avions de plus par jour (au total 1 800 vols quotidiens) et
40 millions de passagers de plus par an. Soit la capacité de l’aéroport d’Orly ajoutée à celle de Roissy ! Ce trafic accru ajouterait 12 Mt d’équivalent CO2 aux émissions annuelles de la France d’ici 2037. Or, pour atteindre l’objectif de neutralité carbone que s’est fixé le pays pour 2050, il ne faudra pas émettre plus de 100 Mt d’équivalent CO2 en 2037. A cette date, le trafic lié au terminal
4 représenterait donc à lui seul 12 % des émissions autorisées pour la France, et le trafic total de Roissy environ 35% (1).


Enfin, la Commission Nationale du Débat Public, reléguée au rôle ingrat de simple garant de la concertation préalable menée par le groupe ADP - par un artifice juridique dénoncé par sa présidente Chantal Jouanno (2) -, n’a pas manqué de noter dans son bilan de la concertation qu’ «il conviendrait que l’État précise comment l’évolution du trafic s’insère dans le cadre des
engagements internationaux de la France dans la lutte contre les changements climatiques.»


A notre connaissance, aucune réponse satisfaisante n’a été fournie à ce questionnement. La contribution de la DGAC datant de juillet 2019 (3) invoque une taxe trop faible pour qu’elle infléchisse la croissance du trafic de manière significative et renvoie à une logique de compensation carbone dont la pertinence pour réduire l’impact climatique de l’aérien n’est aujourd’hui pas démontrée. En effet, selon une enquête réalisée pour la Commission européenne, 85% des projets de compensation analysés avaient une faible probabilité de remplir les critères attendus en matière de réduction d’émissions (4). La croissance des émissions de gaz à effet de serre du transport aérien n’est pas compatible avec les objectifs de l’accord de Paris sur le climat
(5).


Dès lors, il ne fait aucun doute que le projet de terminal 4 à Roissy Charles de Gaulle n’est pas cohérent avec les engagements de la France. C’est pourquoi nous demandons instamment que l’Etat, au nom de la cohérence climatique, s’oppose à cette extension aéroportuaire.
Alors que l’urgence climatique se fait plus pressante, il faudrait même aujourd’hui amorcer la décroissance du transport aérien en s'appuyant sur une fiscalité incitative permettant également de financer des alternatives, et en premier lieu les trains, de jour comme de nuit. Longtemps négligés, ces derniers peuvent permettre, sans grands travaux, de connecter l'Europe sur des distances pouvant atteindre 1500 km, ce qui couvre une large part des destinations aériennes.


Avec nos très respectueuses salutations,


Associations signataires : Advocnar, Non au T4, Réseau Action Climat, Fnaut, France Nature Environnement, France Nature Environnement IDF, Amis de la Terre, Stay Grounded, Oui au train de nuit, Alofa Tuvalu, TaCa Agir pour le climat, Alternatiba ANV-COP21 Paris.


(1) Selon la DGAC, le trafic aérien de Roissy a été responsable de l’émission de 13,2 Mt CO2 en 2018 (LTO + 1/2 CR + APU) pour 72,3 millions de passagers. En 2037, on peut estimer qu’il sera responsable de l’émission de 17,4 Mt CO2, dont 6,2 Mt attribuables aux 40 millions de passagers supplémentaires accueillis par le T4. Nous avons tenu compte dans le calcul de la diminution des émissions par passager en supposant que le rythme d’amélioration de l’efficacité de 0,85% par an constaté depuis 2010 se poursuivrait jusqu’en 2037. Pour tenir compte du forçage radiatif des traînées de condensation et cirrus induits et des émissions de CO2 liées à la production du kérosène, il faut, selon l’Ademe, multiplier par 2,2 le chiffre d’émission de CO2, soit 35 Mt CO2 pour l’ensemble de l’aéroport en 2037.
(2) Lettre de la présidente de la CNDP adressée le 7 juin 2018 au Premier ministre ainsi qu’à la ministre des Transports, la présidente de la région Ile-de-France et le ministre de la Transition écologique et solidaire. Dans cette lettre, elle demandait également que soit organisé un débat public sur la cohérence des projets envisagés dans le nord de l’Ile-de-France (Terminal 4, Europacity, CDG Express, ligne 17 et infrastructures olympiques), sujet non abordé lors des débats relatifs à chacun de ces projets.
(3) Conclusions de la CNDP sur la concertation Terminal 4. Contribution de la DGAC pour la réponse des pouvoirs publics à la demande de précision numéro 3. Juillet 2019.
(4) How additional is the Clean Development Mechanism? : Analysis of the application of current tools and proposed alternatives, Öko-Institut, 2016.
(5) Etude International Aviation and the Paris Agreement Temperature Goals, David Lee, Professor of Atmospheric Science and Director of the University’s Centre for Aviation, Transport, and the Environment, commanditée par le Department for Transport

samedi 27 janvier 2018

Une nouvelle enquête publique sur le projet Europacity






Enterrons le projet Europacity...
sous les avis négatifs !
Grâce au formulaire proposé par le collectif des opposants à Europacity, donnez votre avis en quelques clics et faites entendre votre voix dans l'enquête publique portant sur le projet d’Aménagement de la ZAC du Triangle de Gonesse.




lundi 19 juin 2017

Qu'est ce qu'on attend ?









Nous étions une cinquantaine de spectateurs lors de la projection  du film de Marie-Monique ROBIN : "Qu'est-ce qu'on attend ?", séance  suivie d'une présentation du projet CARMA par Cyril de KONING et Baptiste FRANÇOIS qui accompagnaient notre ami Jean Yves Souben du CTPG.
Grégory Dessoubray a présenté l'association ENERCOOP et les projets d'énergie partagée dont nous aurons l'occasion de reparler bientôt sur ce blog.



 Photos : Jean Yves Souben
Nous n'avons pas refait le monde mais tenté de montrer qu'il existe des alternatives aux grands projets inutiles et imposés comme Europacity et au tout nucléaire.
Un pot convivial a permis de terminer la soirée en douceur.

Un grand merci à toute l'équipe du cinéma  André Malraux.



mardi 23 mai 2017

Compteur LINKY, comment le refuser ?

Solidarité et coordination anti Linky Paris-Ile-de-France à la marche contre EUROPACITY du 21 mai 2017



Lors de notre dernière réunion, le samedi 20 mai 2017 nous avions invité par l'intermédiaire de notre lettre mensuelle, les personnes désirant refuser Linky, pour leur permettre de rencontrer les associations et les personnes qui à titre individuel ne veulent pas de ces compteurs.
Nous avons fait le point avec deux représentants du comité anti linky de Noisy le sec (voir photo ci dessous).



Dominique Busson et Gianni Carrozza du comité anti Linky de Noisy le Sec


Pour l'instant, aucune poursuite n'a été lancée contre les personnes qui refusent, seulement des menaces.
Nous regrettons bien sûr la décision du Préfet d'attaquer  l'arrêté de Mme Thomassin demandant l'arrêt des installations.
Ce qui est reproché à ce document est principalement le fait que les mairies ont délégué au SIPPEREC la propriété des compteurs donc elle n'aurait plus la main sur le dossier,  or le SIPPERREC est très critique sur le sujet. Voir l'extrait de son rapport d'activité de 2015.
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SIPPEREC
Rapport d’activité 2015 (extrait)
LE DÉPLOIEMENT DES COMPTEURS
LINKY EN ÎLE-DE-FRANCE
 35 millions  de compteurs doivent être remplacés d’ici 2021 par des compteurs «communicants » Linky, pour un coût évalué à cinq milliards d’euros (financé par le TURPE). Ces compteurs permettent de réaliser des opérations à distance : mise en service, résiliation, changement de puissance, et relèvent les données de consommation en temps réel.    
Ces données étant accessibles aux consommateurs et fournisseurs, il semblerait qu'il y ait alors une diversification des offres tarifaires, avec des paliers à 1 kVA, contre 3 kVA aujourd’hui, et une horo-saisonnalité renforcée (redéfinition des heures creuses et pleines)(a notre avis ces nouveaux tarifs ne seront pas à notre avantage)
Six millions de compteurs seront remplacés en Île-de-France d’ici 2021. Dans une première phase, ENEDIS en prévoit 528 000, dont plus de 85 000 concernent le territoire du SIPPEREC.
À plusieurs reprises, le SIPPEREC a fait part aux pouvoirs publics et au régulateur, de ses interrogations sur le dispositif Linky, arguant notamment de son coût élevé et du peu de bénéfices attendus pour les consommateurs.
Mi 2016, la première phase de déploiement se heurtait déjà à quelques difficultés. Des associations de consommateurs souhaitent obtenir des réponses à des questions comme l’éventuel risque sanitaire lié aux ondes, l’impact financier du déploiement, la protection des données transmises et la possibilité pour l’usager de refuser cette installation.
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Nous proposons donc à la mairie de retirer son arrêté et d'en faire un comparable avec le Sipperec  ce qui protégerait les personnes qui refusent.
En attendant, voici  le dossier juridique du cabinet Artémisia,  pour aider les particuliers dans leurs démarches.
Nous invitons toutes les personnes qui refusent Linky à se regrouper. A la fin du dossier nous vous communiquons les coordonnées du comité anti Linky de Noisy le sec avec qui nous travaillerons désormais.
Bonne lecture.